INTERVIEW AVEC GILDAS PASCAL NINDJEU, JEUNE ENTREPRENEUR

Question : Qui est Gildas et c’est quoi STRONG BUILDING ?
Réponse : Gildas est une jeune Camerounais de 34 ans, carreleur de profession, résidant dans la ville de Yaoundé.
STRONG BUILDING est une structure que j’ai créée et qui fait exclusivement dans le carrelage, le revêtement de sol et de murs, la décoration mosaïque, l’entretien et les conseils en matière de carrelage. J’offre aussi des formations par ricochet aux jeunes désireux de s’exercer dans le domaine du carrelage.
Q : Pourquoi avoir particulièrement choisi le carrelage ?
R : Le carrelage est devenu une passion pour moi dès lors que je me suis lancé dedans, de plus la personne qui m’a formé savait créer de l’envie pendant ses cours et pendant son travail, du coup quand j’ai commencé à m’exercer et à m’y mettre à fond, c’est devenu toute une passion, un grand amour c’est ma vie, aujourd’hui ça représente 80% de ma vie. C’est tout ce que j’ai actuellement, le carrelage.
Q : Ta vision de l’entrepreneuriat, qu’est-ce qui t’a donné envie de lancer ton affaire ?
R : L’envie de lancer mon affaire est dû au fait que je n’arrivais pas à m’en sortir financièrement lorsque je travaillais pour des gens, je n’étais pas satisfait de ce que j’avais parce-que moi je suis quelqu’un de battant et j’ai toujours faim de victoire et d’opportunités, j’aime les challenges.
En travaillant pour les autres je ne gagnais pratiquement rien, je ne m’en sortais pas. Quand tu as un projet à réaliser et que tu dois compter sur ton employeur tu n’obtiens pas gains de cause, du coup j’ai pensé que le mieux pour moi serait de lancer ma propre structure et voler de mes propres ailes. C’était pour moi le seul moyen de profiter du fruit de ce métier et d’en profiter au maximum.
Q : Quelles sont es difficutés auxquelles tu as dû faire face ?
R : Alors les difficultés rencontrées sont nombreuses on les a tout le temps, des clients compliqués, pas souvent compréhensifs, hypers exigeants, méticuleux.
Mais je n’ai rien contre c’est normal quand tu débourses ton argent, tu veux des résultats satisfaisants. Je fais aussi parfois face aux clients véreux tu finis son travail une fois qu’il doit te payer il ne le fait pas, et c’est d’autant plus difficile quand tu bosses avec des gens qui comptent sur toi et qui attendent leur paie à la fin.
Car il faut noter que dans ce domaine nous n’avons pas de fonds avec lesquels évoluer nous travaillons au jour le jour, le jour qu’on ne travaille pas il n’y a pas d’argent donc on doit travailler tous les jours et toujours avoir une santé de fer.
Une autre difficulté rencontrée est le fait de devoir faire face aux employés qui te lâchent du jour au lendemain sans te prévenir et c’est difficile de trouver un remplaçant dans le volet. Je rencontre pas mal de péripéties mais il faut garder le moral haut car quand on aime quelque chose, on ne lâche pas prise.
Q : Parlant de finances, le carrelage nourrit-il son homme ?
R : Le carrelage comme tout autre domaine nourrit son Homme quand on sait y faire. Tu peux être un vendeur de tomate, un balayeur de rue quand tu sais t’y faire dans ton domaine ça marche.
On dit, le plus important c’est de mettre de la passion quand tu fais quelque chose, quel que soit lambda franchement tu auras des retombés.
Si ça ne nourrissait pas son Homme y’a longtemps j’aurai laissé tomber pour me consacrer à autre chose, donc je ne me plains pas ;
DIEU merci j’ai des travaux, j’ai des clients qui me contactent régulièrement. Y’a des semaines où j’ai environ 5 clients qui me contactent pour besoin de mes services, donc on enchaîne on aligne des chantiers.
Gildas en plein boulot
Q : Quels conseils donnerais-tu à un jeune qui veut s lancer dans ce domaine ?
R : Le conseil que je donnerai à un jeune qui veut se lancer dans ce métier c’est de ne pas baisser les bras car les débuts sont extrêmement difficiles surtout avec le système actuel ce n’est pas évident.
Donc il faut y croire, faut avoir la foi, croire en ce domaine et en soi même parce que quand on multiplie ses efforts quel-qu’en soit le cas et le temps que ça prendra il y’aura toujours des retombés.
Moi mon défis c’est d’avoir une femme dans le domaine du carrelage j’aimerai former une femme c’est mon challenge. Pour un jeune qui veut se lancer s’il y croit tout ira bien.
Propos recueillis par Murielle NGO KODNA